Le voyage turc dont Sarkozy se serait (peut-être) bien passé

Publié le par desirsdavenirparis5

Service minimum. Une «visite de travail» à Ankara et au pas de charge. Cinq heures montre en main. Le tout au titre de président du G20, et non comme président français. Avec la volonté de limiter les risques. Des deux côtés. Le laboratoire turc

Ce ne sera pas la visite qu’aurait souhaitée le Premier ministre turc. A Paris en avril dernier, celui-ci avait invité Nicolas Sarkozy à «venir voir la Turquie d’aujourd’hui» plutôt que d’évoquer «sans cesse un voyage qu’il a effectué dans sa jeunesse», précisait Recep Tayyip Erdogan. Ce qu’auraient voulu les officiels turcs, c’est un «vrai voyage» comme celui de quatre jours effectué en décembre par Nicolas Sarkozy en Inde. Avec Carla Bruni, si possible.

Il n’en sera rien. Nicolas Sarkozy passera cinq heures à Ankara pour une «visite de travail», le tout au titre de président du G20, dont la Turquie est membre, et non comme président français.

Du coup, la presse turque ironise, à l’image de Barcin Yinanç dans le quotidien de centre droit, Hurriyet:

«On peut au moins espérer que Nicolas Sarkozy aura 5 minutes avant d’atterrir pour être briefé sur les relations économiques entre la France et la Turquie (…); et puis peut-être encore 5 minutes dans la voiture qui le conduira chez le Premier ministre pour qu’on lui explique comment la Turquie analyse ce qui se passe dans la région (…). Enfin, il pourra peut-être consacrer trois minutes dans le vol du retour pour réfléchir à la Turquie.»

Côté diplomates français, on insiste sur «le verre moitié plein plutôt que moitié vide». «Nicolas Sarkozy avait promis qu’il viendrait lors de la présidence française du G20, il tient sa promesse. La Turquie est même le second pays qu’il visite à ce titre, après les Etats-Unis», justifie l’un des diplomates en poste en Turquie. Avant de reconnaître qu’«il y a deux ans, même cette visite aurait été impensable. Il faut que cela se passe bien, pas la peine de multiplier les risques…»  

Risquée, la visite d’Ankara l’est triplement. D’abord parce qu’elle peut brouiller en France l’image de Nicolas Sarkozy qui a fait de son opposition à l’adhésion turque un marqueur fort de sa politique; d’où l’insistance à préciser que cette visite est conduite dans le cadre de la présidence du G20. Ensuite parce qu’elle a lieu, et ce n’était pas prévu, dans un contexte délicat.

La politique étrangère française (dans le monde arabe, avec l’affaire Cassez, etc.) subit ces jours-ci le feu des critiques. Même si la cause turque n’est pas vraiment populaire en France, un incident diplomatique n’arrangerait rien.

Enfin, les interlocuteurs turcs de Nicolas Sarkozy ont le vent en poupe. Cités à l’envi –et parfois à tort– comme modèle pour le monde arabe, ils ne mettent désormais  plus leurs récriminations dans leur poche. Le Premier ministre turc, Tayyip Erdogan, a déploré jeudi soir le passage éclair de Nicolas Sarkozy: «La Turquie et les relations franco-turques méritent bien plus que cela», a-t-il dit.   

Des relations qui sont délicates. Le désir d’Europe des Turcs est loin d’être aussi vif qu’il l’était et le gouvernement turc n’en fait plus sa priorité depuis plusieurs années, mais ils voient Nicolas Sarkozy comme le fossoyeur de leur ambition européenne.

Angela Merkel, laquelle s’est rendue deux fois en Turquie depuis 2006, a adopté la même position que le Président français, en faveur d’un «partenariat» requalifié depuis peu de «stratégique».

Mais ce sont les propos et l’attitude de Nicolas Sarkozy qui restent dans les mémoires. Son fameux «si la Turquie était en Europe, ça se saurait», en janvier 2005 (qui ignorait l'histoire ainsi que la géographie européenne d’une partie du territoire turc), a fait très mal.

Les révélations extravagantes de Wikileaks ne sont pas non plus passées inaperçues.

On y lit que les conseillers de Nicolas Sarkozy «auraient détourné l'avion du Président pour éviter qu'il voit la tour Eiffel éclairée aux couleurs de la Turquie à l'occasion de la visite du Premier ministre Erdogan». C’est la preuve que le «Président français, petit-fils d’un ottoman juif de Salonique, a un problème personnel avec la Turquie», en concluait un universitaire francophone turc.   

Son utilisation de l’épouvantail musulman turc à des fins de politique intérieure passe mal, aussi.  Résultat: la presse turque est souvent plus que virulente à l’égard de Nicolas Sarkozy.

En 2009, le quotidien Vatan, pourtant loin d’être un brûlot ultranationaliste, affichait la photo du président de la République française, grimé en Hitler et qualifié de «fasciste». Ce qui avait amené l’ambassadeur de France à Ankara à réagir vertement.

Présenté comme chiraquien, l’ambassadeur Bernard Emié était donné partant l’année dernière, puis nommé à Londres fin janvier, il a prolongé son séjour en Turquie pour pouvoir assurer la visite présidentielle, reportée à plusieurs reprises avant d’être annoncée officiellement.

L’homme connaît les colères de Nicolas Sarkozy. Ambassadeur au Liban en 2006 où il a fait preuve d’un réel courage, il avait essuyé l’une de celle-ci au téléphone, lors de la visite de Ségolène Royal à Beyrouth.

Bourreau de travail, mais accessible, Bernard Emié met ses collaborateurs à rude épreuve. Il aime à rappeler la longue liste des personnalités françaises de tous bords qu’il a parfois incitées à venir «voir la Turquie d’aujourd’hui». Et il n’hésite pas à se faire livrer par l’une d’entre elles, sénatrice  de gauche, une quarantaine d’exemplaires du Oui à la Turquie écrit par Michel Rocard (1) afin de les remettre à ses interlocuteurs turcs.

Bernard Emié fait aussi valoir que sous présidence française, l’Union européenne a ouvert deux chapitres dans les négociations d’adhésion –si seule la France s'oppose à l'ouverture de cinq chapitres préjugeant de l'issue finale, l'intégration de la Turquie, l'Union européenne refuse l'ouverture de huit autres tant que la question chypriote n'a pas été réglée.

La rencontre Sarkozy-Erdogan aura donc bien lieu, en toute fin de visite, vendredi. Le plus difficile pour la fin? A l’issue de cet entretien, une «déclaration conjointe» sera faite. Autrement dit, il semble qu’on ait cherché à éviter une conférence de presse du Président français et du Premier ministre turc côte à côte, celle-là même souhaitée par de nombreux journalistes turcs mais redoutée par les diplomates français. Les deux hommes ont plus de points communs qu’on ne peut le croire. «Ce sont deux tempéraments qui aiment passer en force. Aussi imprévisibles l’un que l’autre, ils partagent  la même impétuosité», compare un diplomate européen.

Reste à savoir ce que Nicolas Sarkozy écrira sur le livre d’or du Mausolée du fondateur de la république de Turquie. Il serait étonnant que, là encore,  les mots ne soient déjà prévus. A la virgule près.

Ariane Bonzon

(1) Livre à l'écriture duquel l'auteure de cet article a collaboré.

http://www.slate.fr/story/34687/sarkozy-erdogan-turquie-france-visite

Vendredi 25 février 2011

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http://tdg.wemfbox.ch/cgi-bin/ivw/CP/ACTUALITE/Informations?r=http%3A//www.tdg.ch/visite-turquie-sarkozy-suscite-colere-2011-02-25&d=15581.691204876124http://tdg.wemfbox.ch/cgi-bin/ivw/CP/ACTUALITE/Informationshttp://logi151.xiti.com/hit.xiti?s=381835&s2=20&p=Actu::Monde::En%20visite%20en%20Turquie,%20Sarkozy%20suscite%20la%20col%C3%A8re&hl=23x23x14&lng=fr&jv=1&r=1440x900x24x24&re=1440x702&ref=http://www.tdg.ch/visite-turquie-sarkozy-suscite-colere-2011-02-25------------------

25 février 2011

http://elysee.blog.lemonde.fr/2011/02/25/visite-delicate-de-sarkozy-en-turquie-citee-en-modele-dans-les-pays-arabes/

Visite délicate de Sarkozy en Turquie, citée en modèle dans les pays arabes

 

Le mot d’accueil a été lapidaire. « Je pense que ce n’est pas une visite à la hauteur de l’amitié entre la France et la Turquie », a déclaré jeudi 24 février à l’AFP le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, à la veille d’une visite de cinq heures de Nicolas Sarkozy à Ankara. Lorsque M. Erdogan avait invité M. Sarkozy, en avril 2010, à l’issue de la saison de la Turquie en France, c’était pour présenter au président français un pays en pleine modernisation, apte selon lui à entrer dans l’Union européenne (UE).

M. Sarkozy se contentera pourtant de deux entretiens, avec M. Gül puis M. Erdogan. L’Elysée était mal à l’aise pour présenter ce déplacement, cherchant à montrer son importance -la première visite d’un président français depuis celle de François Mitterrand en 1992- puis à le minimiser : il ne s’agit pas d’une visite officielle, encore moins une visite d’Etat, mais d’une rencontre de travail effectuée par M. Sarkozy en tant que président du G20. Hors de question donc de passer la nuit ou de faire étape à Istanbul comme l’auraient  souhaité les Turcs.

Le déplacement tombe mal pour M. Sarkozy. La France n’a pas vu venir les révolutions arabes, et voilà que la Turquie, battue froid sur l’UE par M. Sarkozy, peut faire figure de modèle pour ces pays. « Il y eu des débats sur l’opportunité de faire cette visite », confie un responsable politique français. « La Turquie apparaît très renforcée dans le monde arabe. En creux, c’est très compliqué à gérer pour la diplomatie française qui est apparue à la remorque », poursuit-il.

Nicolas Sarkozy paierait, selon le député socialiste François Hollande, l’utilisation systématique de la Turquie « à des fins de politique intérieure ». « La Turquie est pour lui ce dont il faut se protéger : une terre d’accueil des délocalisations, un pays de transit à des fins migratoires, l’incarnation de la religion musulmane en Europe », analyse M. Hollande. Or ce pays est devenu, selon M. Hollande, un partenaire « indispensable » : cité en modèle par les populations arabes, en plein développement économique et qui ne serait plus aligné comme jadis sur les Etats-Unis. « Nicolas Sarkozy aura beaucoup de mal à renouer les liens », prédit M. Hollande.

Les diplomates français tentent de se défendre. Sur les révolutions arabes, d’abord, les Turcs n’auraient rien vu venir non plus. « Erdogan est allé en novembre 2010 recevoir à Tripoli le prix Kadhafi des droits de l’homme. Tout le monde a ses zones d’ombre », accuse un diplomate français. Certes, des pays arabes peuvent être tentés de s’inspirer de l’expérience turque : le rôle de garde-fou de l’armée ou l’expérience du parti de M. Erdogan, l’AKP, qualifié de musulman-conservateur. « Mais la dernière chose que veulent mes amis arabes, c’est le retour des Ottomans ». assure le secrétaire d’Etat au commerce extérieur Pierre Lellouche, tout en concédant. « Plus il y a de crise dans le monde arabe, plus cela favorise le remplacement de ses leaders par la Turquie ».

Plus globalement, l’Elysée cherche à séparer les relations bilatérales et la coopération régionale du sujet explosif de l’adhésion européenne. Sans grand succès. « Les Turcs considèrent que les trois sujets font un tout indissociable », concède un responsable du quai d’Orsay. Et c’est le message envoyé par Egemen Bagis, ministre turc chargé des affaires européennes. « J’espère que Nicolas Sarkozy se rendra compte du potentiel de la Turquie pour le G20, mais aussi pour l’Union européenne ».

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Sarkozy l'amateur file en Turquie

Nicolas Sarkozy s'envole pour la Turquie, un autre de ses échecs diplomatiques. Il l'avait promis en avril dernier. Pour Sarkozy, la Turquie a toujours moins compté que la Libye de Kadhafi, la Tunisie de Ben Ali ou même le Gabon d'Omar et Ali Bongo. En France, il avait reçu MAM, sa ministre sur le départ. Et Dominique de Villepin, son rival prêt à partir au combat. Nicolas Sarkozy reste tout entier candidat, aux détriments de la conduite des affaires du pays.

Turquie, l'incompréhension
Vendredi, Nicolas Sarkozy fait une visite expresse de quelques heures en Turquie. Il l'avait promis en avril dernier. Pour une fois qu'il tient une promesse... Le premier ministre Erdogan a regretté la rapidité du déplacement qui, selon lui, n'est pas « à la hauteur de l'amitié entre la France et la Turquie. » « J'aimerais parler en toute franchise. Nous aurions aimé accueillir le président de la République française, mais vendredi ce n'est pas en tant que président de la République française qu'il vient, mais en tant que président du G20 » a-t-il complété. L'attitude française vis-à-vis de la Turquie depuis 2007 est hallucinante. Sous prétexte qu'il est opposé à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, Nicolas Sarkozy a réservé moins d'égards à ce pays qu'à ... la Libye ! Erdogen le rappelle succinctement : « Nous regrettons également que M. Sarkozy n'ait pas fait de visite en Turquie depuis qu'il est en fonctions. Le président de la République de Turquie est allé en France, et moi-même, en tant que Premier ministre, j'y suis allé.»

Cette incompréhension sarkozyenne vis-à-vis de la Turquie ne cesse de surprendre. L'opposition à son entrée dans l'Union européenne ne justifie pas tout. La Turquie est membre de l'OTAN. C'est une démocratie laïque, de religion musulmane, une rareté géographique qui aurait mérité davantage d'attention. Elle a signé un accord d’union douanière en 1995 avec l'UE. Pourquoi cette opprobre française ? En 2009, la France célébrait l'année de la Turquie. Sarkozy bouda l'inauguration officielle, en délivrant un strict minimum.

En octobre dernier, Bernard Kouchner, quelques semaines avant d'être évincé du gouvernement, c'était rendu à Istanbul. « Nous souhaitons plus d’investissements turcs en France, nous souhaitons plus d’investissements français en Turquie. » Quel effort ! Avez vous entendu Nicolas Sarkozy développer la même énergie pour favoriser les échanges économiques entre la France et la Turquie ? Non bien sûr.

Qu'a donc fait la Turquie pour mériter pareil mépris ? Elle gêne Sarkozy. Le candidat de 2007 et de 2012 a fait de son hostilité à l'entrée de la Turquie dans l'UE l'un de ses arguments frontistes de base. Pour des raisons bassement électoralistes, Sarkozy a choisi, depuis son élection, de surjouer le mépris contre la puissance turque, alors qu'il a multiplié les signes de complaisance avec l'Egypte, la Syrie et même la Libye.

Libye, la compromission
« La France a vendu des armes à un fou » s'est exclamé l'écologiste Cécile Duflot, jeudi 24 février sur Rue89. La députée européenne rappelait qu'en 2006, la ministre de la Défense de l'époque, Michèle Alliot-Marie, signait un accord de remise à niveau d'une douzaine de vieux Mirages français, ces avions même qui ont failli bombardé la contestation civile en Libye ces derniers jours. On a, ici et ailleurs, largement protesté contre l'accord nucléaire signé en juillet 2007 après la libération des infirmières bulgares. La diplomatie atomique du Monarque élyséen promettait à la Libye une centrale nucléaire prétendument civile pour la désalinisation de l'eau de mer. Jeudi, Alain Juppé sur France Inter expliquait que la France n'était pas responsable de l'usage criminel des armements qu'elle a vendu au colonel Kadhafi. Quelle belle esquive ! De 2007 à 2009, 316 millions d'euros d'armements ont été vendus au dictateur fou. Et quelques deux milliards d'euros complémentaires étaient encore en négociation ces derniers mois.

Jeudi matin, MAM s'est précipitée à l'Elysée pour un entretien secret. En voyage au Brésil depuis lundi, elle avait été remplacée au pied levée par Christine Lagarde pour la première visite française officielle dans la Tunisie libérée. Sur place, l'ambassadeur Boris Boillon tentait de faire oublier ses dérapages publics de la semaine dernière. Le garçon parle peut être arabe mais est complètement narcissique et immature. Cela ne vous rappelle rien ? En France, le compagnon-ministre de MAM, Patrick Ollier, dénonçait les salissures du web à son encontre : « Pensez-vous que l'on puisse passer à travers ces attaques ? Il faut lire les '.fr'. Ils vont chercher leurs informations dans les caniveaux. Nous sommes salis en permanence.»

En sus de l'attaque anonyme de diplomates français contre l'amateurisme présidentiel en matière internationale, un ancien patron de la DGSE a lui aussi porté le fer dans une tribune publiée mardi par Libération, au titre évocateur « les fiascos du renseignement français ». Le constat de Claude Zilberzhan, directeur de la DGSE entre 1989 et 1993, est tout aussi sans appel : « une conduite de la France en aveugle en Tunisie et en Egypte, huit otages éparpillés quelque part entre le Moyen-Orient et l’Afrique, quatre otages morts en trois tentatives de récupération en Somalie, en Mauritanie et au Niger. Un bilan exécrable doit donc être dressé à la charge du couple services spéciaux et services de renseignement-pouvoir politique, et une question doit être posée : est-ce l’outil ou est-ce son usage qui est en cause ? »

La petite actualité sarko-française
Jeudi, la presse politique s'enthousiasmait pour la rencontre tant attendue entre Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy. Elle a bien eu lieu... et c'est tout. L'ancien premier ministre avait annoncé son départ de l'UMP quelques jours avant. A l'Elysée, le dialogue fut « direct, franc, républicain ». On est bien avancé. Ils n'ont pas parlé de « politique partisane. »

Nicolas Sarkozy est parvenu à cornaquer les ambitions contestataires de Villepin. C'est bien là son unique succès politique depuis des lustres : débauchage par vague de villepinistes/chiraquiens, réconciliation avec Chirac l'été dernier en lui négociant le retrait rémunéré de la Mairie de Paris dans son procès qui débute le 7 mars prochain, appel dans le procès Clearstream pour déstabiliser Villepin, et entremise discrète avec un intermédiaire commun, Alexandre Djourhi. On regretterait presque que Nicolas Sarkozy n'ait pas déployé la même ingéniosité protéiforme pour la conduite des affaires du pays...

Les petits privilèges de Sarkofrance ont la vie dure. France Soir révélait ce jeudi que François Fillon préfère les Falcon 900 de la République pour se rendre chaque weekend chez lui dans la Sarthe, à 1h20 de Paris... Coût : 27.000 euros. Rien que ça !

Jeudi soir, les dernières statistiques du chômage, en janvier, étaient publiés. Impatient, Xavier Bertrand, ministre du Travail, avait grillé l'annonce la veille en promettant une baisse « importante » du chômage sur TF1. Le chômage allait baisser... enfin. Effectivement, il fit affiché en baisse. 300 chômeurs de moins, sur les catégories A, B et C, en un mois. Trois cents sur ... 4,3 millions ! Quelle victoire !  Fin janvier, quelques 4.303.700 personnes inscrites à Pôle emploi restaient tenues de faire « des actes positifs de recherche d’emploi ». Mieux, en seule métropole, le nombre de radiations et de cessations d'inscriptions pour défaut d'actualisation ont augmenté de ... 13.000 sur le seul mois de janvier. On applaudit !

 

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