Grêce : lentement, le pays s’effiloche

Publié le par desirsdavenirparis5

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Nouvelles mesures d'austérité annoncées d'un côté, rumeurs persistantes de restructuration de la dette - et donc de faillite du pays – de l'autre : le choix qui s'offre aux Grecs accompagne une sorte de déliquescence de l'Etat, s'inquiète un éditorialiste.

Pour le citoyen moyen, le pullover a commencé à s'effilocher. Les signes sont partout. A Corinthe, où 20 chauffards ont investi sans aucune difficulté un commissariat pour faire sauter leurs amendes. A Pérama, où des syndicalistes ont retourné une voiture de police avec des policiers à l’intérieur. A Kératéa où, depuis des mois, se tient une guérilla contre la police, où l’Etat se montre incapable de réagir [les habitants s'opposent à la construction d'une décharge d'enfouissement des déchets].

Aux péages et sur la place de la Constitution [au cœur d’Athènes], où le collectif "Je ne paie pas" agit en toute impunité et prend en otage ceux qui ne veulent pas violer la loi. A Patras, où des encagoulés s’en prennent à un prix Nobel de 80 ans [James D. Watson, prix Nobel de médecine en 1962].

Mais il ne s’agit pas là seulement de violence et d’anarchie. A DEI, [la compagnie nationale d'électricité], la découverte de dons de millions d’euros à une filiale a révolté les syndicats. Dans l’enseignement supérieur, la notification par un "comité des sages" nous indiquant que nous dépensons plus pour un étudiant que le reste de l’Europe, a été accueillie avec des menaces de fermetures d’universités par les professeurs.

Un climat de confusion incroyable
  
Les hôpitaux pourraient bel et bien fermer
18 avril 2011 To Vima Athènes

Publié dans Europe

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