Chômeurs, étudiants: projets polémiques en Grande-Bretagne

Publié le par desirsdavenirparis5

Dans le cadre de sa cure d'austérité, la Grande-Bretagne prévoit d'obliger les chômeurs à accepter une offre d'emploi, voire même d'effectuer un travail d'intérêt général, s'ils veulent toucher leur allocation.

La cure d'austérité en Grande-Bretagne et les projets qui l'accompagnent commencent à faire des vagues. Le gouvernement britannique a annoncé hier qu'il souhaitait véritablement durcir les règles pour les chômeurs. Son projet consisterait à priver un chômeur de son allocation de 65livres par semaine pendant trois mois s'il refuse une offre, six mois s'il en refuse deux et trois ans s'il écarte trois offres. «Si les gens peuvent travailler et qu'on leur propose un emploi, ils doivent le prendre. C'est cela le contrat», a précisé le Premier ministre David Cameron, de Séoul où il doit assister au G20. Dans le cadre du livre blanc présenté hier, les chômeurs pourraient aussi être contraints d'effectuer 30heures hebdomadaires de travail d'intérêt général pendant quatre semaines (jardinage, ramassage de feuilles mortes ou de détritus...) s'ils ne veulent pas perdre leurs allocations. La Grande-Bretagne compte près de 2,5millions de chômeurs au sens du Bureau international du travail (BIT), mais seulement 1,5million touchent les allocations chômage, particulièrement peu généreuses. 

Des policiers débordés 

Parallèlement, une autre polémique ne calme pas les esprits: le projet gouvernemental de tripler les frais de scolarité dans les facultés anglaises a fait descendre mercredi dans les rues des dizaines de milliers de manifestants. Le rassemblement a dégénéré dans l'après-midi: les baies vitrées de la tour située à proximité du Parlement ont volé en éclats. Des étudiants ont ensuite fait le siège de l'immeuble abritant le QG du Parti conservateur à Londres, durant cinq heures, avant d'y pénétrer par la force. Le face à face, opposant les manifestants et les policiers un temps débordés, était filmé en direct par les chaînes d'information. Le gouvernement britannique est resté ferme dans la voie des réformes hier, au lendemain de cette première manifestation d'ampleur contre l'austérité.

Le Télégramme

Publié dans Europe

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