Dix réglages qui cadrent la photo des sondages électoraux
Méthode de questionnement, taille et composition de l'échantillon, marges d'erreur, redressement... Ce qu'il faut savoir avant de lire les résultats d'une enquête.
«Les sondages, c'est comme l'horoscope, tout le monde les lit, mais personne ne les croit»: la phrase est de Marine Le Pen, le 5 avril 2007 sur RTL, quatre ans avant que deux sondages en sa faveur ne relancent début mars la polémique sur «l'horoscope». Ou, selon d'autres métaphores, le «thermomètre», la «cuisine» ou la «photo» des sondages. Cette dernière métaphore a beau être éculée, elle donne une idée assez juste d'un processus qui consiste à cadrer, prendre le recul nécessaire, régler la lumière, appuyer au bon moment et développer la photo. Tour d'horizon en dix points des «réglages» des sondages électoraux à partir des critiques les plus fréquemment exprimées contre eux, de la «jurisprudence» de la commission des sondages et des commentaires de trois sondeurs ou ancien sondeurs: Stéphane Rozès, président de la société de conseil CAP et ancien directeur général de CSA, Guillaume Petit, directeur d'études chez TNS-Sofres, et Bruno Jeanbart, directeur général d'Opinion Way, que nous avons interviewé le 9 mars pour l'émission Petit stream entre amis d'Europe1.fr.....
PLAN
Le temps restant avant l'élection
La population sondée
La méthode de sondage
La composition de l'échantillon
La taille de l'échantillon
Le choix des candidats
L'existence d'autres questions
Les hypothèses de second tour
Les redressements démographiques et politiques
Le redressement «d'analyse»
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Jean-Marie Pottier
Article amendé le dimanche 27 mars 2011 sur le point «Les hypothèses de second tour», suite au commentaire d'un lecteur ci-dessous.