Européennes : uni à 27, le PS se lance dans la campagne

Publié le par desirsdavenirparis5

A Toulouse, la patronne du PS français, entourée des têtes de listes socialistes des 27 pays de l'Union, affirme sa volonté de « changer le cours de l'Europe » au Parlement européen

La campagne pour les élections européennes du 7 juin doit officiellement démarrer le 25 mai. Mais hier à Toulouse, Martine Aubry, première secrétaire du PS, a lancé la campagne socialiste avec des têtes de liste des 27 partis frères de l'Union lors d'un meeting réunissant quelque 1 600 personnes.

Se référant à Jean Jaurès qui voulait « une Europe nouvelle, un peu moins sauvage », la numéro un du PS français a déclaré : « Une autre Europe est possible. Le 7 juin, nous pouvons changer le cours de l'Europe en changeant de majorité au Parlement européen ». La droite est majoritaire au parlement de Strasbourg sortant, avec le Parti Populaire européen (PPE). Avant de poursuivre avec lyrisme : « Nous serons au rendez-vous de l'histoire. 27 partis pour lancer les bases d'un nouveau modèle, retrouver l'idéal européen »

Se réjouissant de l'unité des socialistes français sur ce thème, Martine Aubry a encore déclaré : « Nous n'aurions jamais dû nous diviser sur l'Europe, nous sommes heureux d'être tous là pour défendre la même Europe », faisant référence au clivage qu'avait fait naître le projet de Constitution européenne en 2005 au sein du PS français.

« La colère monte partout dans les usines, les ateliers, les quartiers, nous devons agir face à la politique inefficace et injuste de Nicolas Sarkozy », a ajouté la maire de Lille évoquant le « cri de désespoir de Caterpillar, de Molex, de Continental ».

« Le 7 juin, beaucoup ont envie de dire non à Sarkozy, il va y avoir de la dénonciation, nous ne serons pas les derniers à dénoncer, mais nous, avec le PSE (Parti socialistes européen), nous sommes une force politique pour trouver un débouché politique », a-t-elle dit dans une critique voilée de l'extrême-gauche. Quant à François Bayrou, président centriste du Mouvement Démocrate, « sa voix n'a pas souvent manqué à la droite au Parlement européen », a-t-elle relevé.

Avant le meeting, Martine Aubry et Poul Nyrup Rasmussen, président du Parti socialiste européen (PSE), ont rencontré des syndicalistes d'EADS, « symbole de la réussite de l'industrie européenne », et ceux de l'équipementier automobile Molex, devenus emblèmes de la résistance aux « licenciements boursiers ». « Si en Europe, on ne fait rien de plus, au printemps 2010, il y aura 27 millions de chômeurs » a estimé le leader du PSE.

Hasard du calendrier, Ségolène Royal, absente du meeting de Toulouse, publiait hier le programme des conférences organisées par son association « Désirs d'avenir ».

Ségolène Royal parlera d'Europe à Athènes en mai

C'est en Grèce que Ségolène Royal donnera, elle, une envergure européenne à son mouvement. Le 12 mai à Athènes, l'ex-candidate à la présidentielle sera présente, aux côtés de Giorgios Papandreou, président du Pasok, pour une « conférence sur l'avenir des gauches en Europe ». Ce rendez-vous est organisé par son association « Désirs d'avenir » et les quotidiens grec To Vima et espagnol El Pais dans le cadre des « rencontres de Dejazet sur les défis de l'avenir ». Avec cette nouvelle initiative, qui doit réunir des « intellectuels et grands témoins » comme le philosophe Régis Debray, le journaliste Jean-Claude Guillebaud ou l'économiste Philippe Aghion, la présidente de Poitou-Charentes entend occuper le terrain à travers plusieurs conférences. Plusieurs dates sont prévues jusqu'au mois de juin. Présidée par Jean-Pierre Mignard, « Désirs d'avenir » revendique quelque 9 000 adhérents.

José Manuel Barroso, président de la Commission européenne depuis 2004, n'a pris pour l'instant aucune « décision définitive » sur une candidature à un deuxième mandat. « Mon mandat est de cinq ans. Il va jusqu'à la fin du mois d'octobre (...) Après les élections, j'estimerai si en effet les conditions indispensables sont réunies pour mener à terme le projet auquel je crois », a déclaré Barroso à l'hebdomadaire portugais Sol.

». Fort du soutien de plusieurs responsables européens, l'actuel président de la Commission européenne reste favori pour un nouveau mandat.


Publié dans Europe

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article