L'arme de la séquestration de patrons fait débat parmi les politiques

Publié le par desirsdavenirparis5

C'est Ségolène Royal qui a mis le feu aux poudres en affirmant dans un entretien au Journal du dimanche ce week-end, à propos des séquestrations de dirigeants qu'elles permettaient parfois à des salariés "fragilisés, piétinés et méprisés" de se faire entendre. Elle prenait soin toutefois de souligner leur "caractère illégal". Ces propos ont lancé le débat sur la légitimité des séquestrations de dirigeants comme forme d'action sociale et à droite comme à gauche les politiques sont divisés.
A droite, le patron de l'UMP, Xavier Bertrand, a qualifié ces déclarations de "tout simplement inadmissibles." Le président UMP de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, lui a emboîté le pas, dénonçant également les propos de l'ex-candidate à la présidentielle. Lundi, le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, est revenu sur le sujet lors du point presse hebdomadaire de l'UMP, il a accusé Mme Royal, mais aussi la secrétaire nationale du PS, Martine Aubry, et le patron du MoDem, François Bayrou, "d'inciter matin, midi et soir à la violence dans notre pays" et de "surfer sur les angoisses des Français" pour "se refaire une santé".
Seule voix discordante au sein de l'UMP, mais de taille, celle de l'ancien premier ministre Dominique de Villepin. "Je ne crois pas qu'elle [Mme Royal] justifie en aucune façon la violence envers les patrons", a-t-il déclaré, faisant valoir la "différence entre comprendre, ou craindre qu'à un moment donné une violence ne monte, et la justifier". Sur une ligne proche, François Bayrou a estimé qu'il ne fallait pas "mélanger les vraies violences avec des moments de tension qui sont regrettables, sans doute, mais qui n'ont pas de caractère, pour l'instant, de gravité".
Son de cloche identique à gauche, où la position de l'ex-candidate à l'Elysée a été favorablement reçue. "L'explication qu'elle donne aujourd'hui de la radicalisation des conflits sociaux est une explication intéressante", a déclaré le porte-parole du PS, Benoît Hamon. Le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, a déclaré lui aussi "comprendre" ce type d'actions "à partir du moment où cela ne se fait pas dans la violence". Alain Krivine (NPA) juge pour sa part que Mme Royal "s'adapte un peu mieux que les autres au climat de révolte qui règne". Mais "comme mesures concrètes, il n'y a pas grand chose" mis à part "beaucoup de pleurs, de compassion et de baratin".

LEMONDE.FR | 06.04.09 |
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 Conflits sociaux : le socialiste Hamon approuve Royal, personnalité "incontournable" PARIS (AFP) —
Le porte-parole du PS Benoît Hamon a estimé lundi que Ségolène Royal restait "une personnalité politique incontournable" approuvant notamment "l'explication qu'elle donne aujourd'hui de la radicalisation des conflits sociaux". "L'explication qu'elle donne aujourd'hui de la radicalisation des conflits sociaux est une explication intéressante", a déclaré M. Hamon sur RTL, commentant une interview de l'ex-candidate à la présidentielle au Journal du Dimanche. Dans cet entretien, Mme Royal affirme notamment que séquestrer des dirigeants d'entreprises est "illégal" tout en soulignant que "les salariés doivent forcer le barrage de l'injustice absolue".
Ces propos lui ont attiré les critiques de l'UMP qui l'accuse de justifier les violences.
Selon le porte-parole du PS, la présidente de la région Poitou-Charentes "pointe aujourd'hui ce qui est une forme de désespoir et de souffrance de familles françaises" qui, "confrontées à la brutalité du chômage, à la brutalité des licenciements, à la difficulté pour elles-mêmes comme pour leurs enfants, aujourd'hui expriment le sentiment de n'avoir plus rien à perdre".
Ségolène Royal "est une personnalité politique incontournable et tous ceux qui pensent qu'elle pourrait être contournée, se trompent. Elle a été candidate, elle demeure une personnalité politique importante", a-t-il également estimé. Selon le député européen, Mme Royal et la première secrétaire du PS Martine Aubry sont dans "des registres, pour l'une comme pour l'autre, parfaitement complémentaires"
 
Annie Novelli, Désirs d'avenir, Paris, 06.04.09
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Aubry "respecte" Ségolène Royal "en tant que telle et au-delà"
 
Aujourd'hui à 21:33

PARIS (AFP) — Martine Aubry, première secrétaire du PS, a affirmé lundi que Ségolène Royal était une "personne" qu'elle respectait "en tant que telle et au-delà", assurant qu'il n'y avait "aucune difficulté, aucun problème" entre elles.

Alors que son porte-parole Benoît Hamon avait jugé que la présidente de Poitou-Charentes était une "personnalité politique incontournable", Mme Aubry a lancé en plaisantant lors d'un point presse au siège du PS: "Il ne dit que des choses vraies".

Mme Aubry avait alors ajouté: "J'ai toujours dit que Ségolène Royal, en tant qu'ancienne candidate à la présidence de la République était une femme qui avait un statut à part dans notre parti (...) que je respecte en tant que telle et au-delà d'ailleurs".

Interrogée sur une rencontre envisagée avec elle au moment de la réconciliation des deux camps en février dernier, la maire de Lille a assuré: "Nous travaillons avec les amis de Ségolène Royal dans les meilleures conditions possibles. Ca n'a pas de sens de se rencontrer si on n'a pas quelque chose de particulier à se dire".

"On va se voir dans des meetings. On n'est pas en train de discuter à la fin de la guerre. On est dans le même parti. Si Ségolène veut me voir, elle me passe un coup de fil, si elle veut me parler, ou si je veux lui parler, je lui passe un coup de fil, les choses se font extrêmement naturellement", a fait valoir la patronne du PS.

"On n'a pas besoin de rencontres au sommet préparées par des sherpas, a-t-elle lancé. On est capables de décrocher notre téléphone et de se voir".

"Il n'y a aucune difficulté", "aucun problème", a assuré Mme Aubry qui a indiqué: "Je suis à sa disposition".
 
 
Mais elle est contre des primaires ouvertes....

Publié dans Capitalisme-crise- G20

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