Mettre à gauche et ....De la casse au casse...

Publié le par desirsdavenirparis5

Mettre à gauche…
Comme tout un chacun, je suppose, en ce début d'année qui s'annonce particulièrement difficile pour les budgets privés et collectifs, je faisais benoîtement mes comptes prévisionnels. Arrivée au poste des impôts locaux, qui devraient augmenter de 9% nous a prévenus Bertrand Delanoë, j'ai noté spontanément : "mettre à gauche…" Et, petit déclic épiphanique : je venais de (re)découvrir la vocation de la gauche, d'une politique de gauche :  prévoir et précisément mettre à gauche en vue des temps difficiles. En d'autres termes, constituer une galette qu'on partagera. Car telle est bien la signification de cette galette des rois, parce que ce jour-là, nous le sommes tous, potentiellement, rois : elle est faite pour être partagée avec part du pauvre obligatoire, voire part de la servante. Je vous renvoie aux contes et comptines de votre enfance : nous aimons la galette mais quand elle est bien faite, avec du beurre dedans… Les folkloristes prétendent d'ailleurs que cette galette avec sa fève est une survivance de l'âge d'or "où régnait la paix, le bonheur et l'égalité", programme éminemment socialiste comme on peut le constater. Et si la Révolution a supprimé la "fête des rois", elle n'a pas pu supprimer le gâteau (qui n'était pas partout une galette), devenu "gâteau de la Liberté", tandis que le 6 janvier tentaient de se fêter les Sans-Culottes.
Mettre à gauche est un réflexe bien français, au demeurant, puisque nous avons le plus fort taux d'épargne privée des pays économiquement comparables et aussi, mais ça va de pair, le plus fort taux de natalité. On peut certes regretter que le PS soit devenu par trop "gestionnaire" et parler même d'un "socialisme administratif" comme je l'ai lu quelque part. Mais enfin, si les électeurs avaient mis à gauche, c'est-à-dire misé sur la gauche aux élections nationales de 2007, on peut penser que, sans être épargnés par la crise, ils y auraient été mieux préparés. Je dirai même que, face aux velléités de Sarkozy de nous endetter un peu plus en nous vantant les crédits hypothécaires qui faisaient des miracles outre-Atlantique, parce que vous savez "une économie qui ne s'endette pas suffisamment, c'est une économie qui ne croit pas en l'avenir, qui doute de ses atouts, qui a peur du lendemain" (rappel du Canard du 7 janvier), c'est la gauche qui incarnait le mieux la proverbiale prudence de cette France profonde et conservatrice qui vote traditionnellement à droite mais attend cependant de l'Etat qu'il se transforme, le cas échéant (et, en ces circonstances, réellement échu) en caisse de prévoyance ! Quand on connaît les dévergondages libéraux de notre emblématique Ecureuil qui, séduit par les sirènes de la Finance, a gaspillé nos noisettes, on mesure mieux l'étendue de la catastrophe à laquelle nous espérons avoir échappé, du moins partiellement, en ne mettant pas tous nos œufs (ou nos noisettes) dans le même panier ("corbeille" conviendrait mieux!). Heureusement que nous sommes restés sourds au dithyrambe sarkozyste, qui semble inspiré (sans sa verve) de l'Eloge des dettes de Panurge! A son exemple, "manger son blé en herbe", de ce blé sans lequel il n'y aurait pas de galette, puis s'endetter est bien, en effet, l'essence même de la politique d'imprévoyance ou d'imprévision du gouvernement actuel qui n'a rien vu venir et, avec le fameux paquet fiscal, s'est coupé l'herbe du futur blé sous le pied…
Mettre à gauche, cependant, est devenu un luxe dans une société qui s'appauvrit. Et puis que faire de cette épargne privée ? Où l'investir ? C'est peut-être là que le PS devrait, lui, s'investir et, au delà des critiques vertueuses du capitalisme, déterminer un emploi politique et social de nos économies ou, en d'autres termes, retrouver la recette de la galette bien faite, de telle sorte que ceux qui ont encore les moyens de l'acheter, à défaut de la faire eux-mêmes, aient plaisir à la partager comme au bon vieux temps de Saturne… Vœu pieux ? C'est de saison …

Françoise Chenet


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Finie la fête, éteints nos rires.
Cours camarade : le vieux monde est devant toi…

Lignes écrites en juin 1968


Quarante ans plus tard, en juin 2008, le processus s’est emballé. De restructurations en réformes, nous régressons : féodalités reconstituées, acquis sociaux désacquis, l'inné a triomphé de la culture, l'origine est la fin de l'Histoire :  il faudrait énumérer tout ce qui est menacé par cette Contre-Réforme ou cette Réforme contre révolutionnaire, au choix. Mais le catalogue des démantèlements sous prétexte de restructuration s’allonge indéfiniment et touche toutes les activités. On en voit sans peine la finalité : la concentration du pouvoir, des pouvoirs, en quelques mains. Ce qu’on appelle une oligarchie, mot que curieusement on n’emploie que pour des pays comme la Russie où le processus semble plus visible. Mais ce n’est qu’une histoire de poutre et de paille…

Ainsi donc, la France se définit désormais par l'oxymore d'une république monarchique démocratiquement absolue et fonctionnant sur le principe énoncé par la fausse antithèse : « La démocratie, c'est cause toujours, la dictature, ferme ta gueule ». D'un côté, les paillettes de la démocratie réduite au bavardage participatif et interactif de la blogosphère, aux différentes formes de la « Starac » ou des « Pride ». Les barricades on été remplacées par des chars de carnaval sur lesquels on s'exhibe en croyant manifester et contester. Nuits blanches, fêtes de la musique, festivals de tout et rien, sympathiques certes, mais en fait, miettes de pouvoir, confettis d'une fête artificielle qui n'assume plus sa fonction sociale d'exutoire faute de spontanéité, de vraie participation puisque, décidée par le pouvoir qui en fixe les modalités et les subventions éventuelles, elle est aux antipodes de son rôle propédeutique à la démocratie définie par Rousseau : devenir l'acteur de soi-même pour avoir la maîtrise responsable d'un destin collectif…

De l'autre, un hyperprésident, homme de paille au service du grand capital, comme on ne dit plus (non sans raison, mais c’est un autre débat), produit d’une opération de com qui a instauré en politique l'ère des faux-semblants, des modèles fallacieux et des rêves frelatés. Significatif qu’il ait épousé un ex-top modèle. Avec lui, c’est toujours faire com de toutes les façons. Soit qu’il s’exhibe sans vergogne avec la complicité de médias qui lui sont inféodés. Soit qu’il multiplie les actions pour amuser la galerie et faire diversion. Dans cette logique, par diverses procédures d’intimidation qui peuvent assez facilement se muer en véritables procès, il interdit aux autres de faire com (lui) à leur tour, surtout si c’est contre lui… Car il est aussi détenteur d'un pouvoir qui lui permet d'envoyer à la casse l'Etat, ses institutions et ses services dont il est pourtant le représentant et le garant.

C’est pourquoi on peut faire de son « casse-toi, pauvre con ! » la devise de son régime et l’emblème de la société qu’il met en place. En injuriant vulgairement le quidam, certes méprisant, qui actualisait le christique « noli me tangere ! » –  ne me touche pas –, non seulement il offense la langue, ciment de l’unité nationale, mais il énonce par cette brutale injonction à se casser l’essence de son ordre. Il indique la seule attitude désormais possible : la retraite prudente et la fuite. Pour autant qu’on n’ait pas été précisément déjà cassé…

Les vacances ont interrompu cette ébauche de réflexion Au retour, ce fut le spectacle affligeant de la lutte pour le pouvoir au PS, cassé lui aussi…Un faux fifty-fifty qui, par de subtiles soustractions, donna le pouvoir aux minorités de la moitié dite majoritaire quand on espérait un symbole fort, au sens même du mot symbole : réunion par reconnaissance mutuelle de deux parties artificiellement séparées.  Triomphe de son contraire, le diable – celui qui divise – comme si nous avions intériorisé l’ordre sarkozien qui fait de nous les facteurs sidérés de désordres démultipliés, la division étant infinie…

La prise de conscience du phénomène est cependant générale. D’analyses, « la casse du siècle – le code du travail » (L’Hebdo des Socialistes, 14 juin 2008), aux mots d’ordre, « Contre la casse de l’Education , les lycéens mobilisés», pour ne prendre que quelques exemples parmi tant d’autres, la volonté de l’arrêter est de plus en plus manifeste au point que se brandissent des pancartes qui, jeudi, invitaient Sarkozy à se casser à son tour… Vœu pieux. Que pourra un Appel des appels sinon dénoncer par cette mise en abyme le vide qui se creuse entre le pouvoir et nous ?

La crise, non seulement ne va rien arranger, mais elle fournit le prétexte idéal pour casser un peu plus en continuant des réformes dont personne ne veut, sauf, bien sûr, ceux auxquels elle profite de telle sorte qu’elles devraient  leur permettre de réaliser le casse qu’ils n’espéraient plus. Car après avoir détruit, démantelé, dépecé, il faut pour « relancer » l’économie, reconstruire au propre et au figuré…

Mais qui reconstruira ceux qui auront été brisés par l’action conjuguée d’une crise dont ils ne sont pas responsables et d’un gouvernement qui, aveugle et sourd à leurs revendications, continue à faire avancer ses réformes comme un bélier défonçant la vitrine d’un joaillier de la place Vendôme ? A cette différence près que le joaillier est sans doute mieux protégé et assuré contre les casses que le quidam du salon de l’agriculture qui voulait se protéger du simple contact d’un authentique casseur…

Françoise Chenet
(2 février 2009)







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Bonjour je me prénomme nadia mère de 3 enfants. Je vivais à briouze avec mon mari, quand en 2018 il <br /> <br /> décida d'aller en voyage d'affaire à Bresil , où il tomba sur le charme d'une jeune vénézuélienne et ne <br /> <br /> semblait même plus rentrer. Ces appels devenaient rares et il décrochait quelquefois seulement et après du <br /> <br /> tout plus quand je l'appelais. En février 2019, il décrocha une fois et m'interdit même de le déranger. <br /> <br /> Toutes les tentatives pour l'amener à la raison sont soldée par l'insuccès. Nos deux parents les proches <br /> <br /> amis ont essayés en vain. Par un calme après midi du 17 février 2019, alors que je parcourais les annonce <br /> <br /> d'un site d'ésotérisme, je tombais sur l'annonce d'un grand marabout du nom ZOKLI que j'essayai toute <br /> <br /> désespérée et avec peu de foi car j'avais eu a contacter 3 marabouts ici en France sans résultât. Le grand <br /> <br /> maître ZOKLI promettait un retour au ménage en au plus 7 jours . Au premier il me demande d’espérer un <br /> <br /> appel avant 72 heures de mon homme, ce qui se réalisait 48 heures après. Je l'informais du résultat et il <br /> <br /> poursuivait ses rituels.Grande fut ma surprise quand mon mari m’appela de nouveau 4 jours après pour <br /> <br /> m'annoncer son retour dans 03 jours. Je ne croyais vraiment pas, mais étonnée j'étais de le voire à <br /> <br /> l'aéroport à l'heure et au jour dits. Depuis son arrivée tout était revenu dans l'ordre. c'est après <br /> <br /> l'arrivé de mon homme que je décidai de le récompenser pour le service rendu car a vrai dire j'ai pas du <br /> <br /> tout confiance en ces retour mais cet homme m'a montré le contraire.il intervient dans les domaines <br /> <br /> suivants<br /> <br /> Retour de l'être aimé<br /> Retour d'affection en 7jours<br /> réussir vos affaires , agrandir votre entreprises et trouver de bon marché et partenaires<br /> Devenir star<br /> Gagner aux jeux de hasard<br /> Avoir la promotion au travail<br /> Envoûtements<br /> Affaire, crise conjugale<br /> Dés-envoûtement<br /> Protection contre les esprits maléfices<br /> Protection contre les mauvais sorts<br /> Chance au boulot évolution de poste au boulot<br /> Chance en amour<br /> La puissance sexuelle.<br /> agrandir son pénis <br /> Abandon de la cigarette et de l'alcool<br /> <br /> voici son adresse mail : maitrezokli@hotmail.com vous pouvez l'appeler directement ou l 'Ecrire sur <br /> <br /> whatsapp au 00229 61 79 46 97
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