Affaire Woerth : "la survivance d’une culture du secret"

Publié le par desirsdavenirparis5

Spécialiste de l’histoire politique française, Jean Garrigues a consacré son dernier ouvrage aux scandales de la République. Pour Bakchich, il donne un éclairage plus que nécessaire sur l’affaire Woerth.

Bakchich : Que vous inspire le fait que la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) a enquêté sur les sources du journaliste du Monde qui travaillaient sur l’affaire Woerth ?

Jean Garrigues : Cela m’inspire plusieurs choses. La surveillance des journalistes et la critique de leur travail témoignent d’un manque de réflexion des politiques sur les pratiques d’investigation mais aussi de la survivance d’une culture du secret et de l’opacité. Il s’agit en fait des réflexes historiques de la forteresse régalienne qui veut rester imperméable à l’information. C’est un phénomène récurrent dans l’histoire des scandales que des fuites dans l’appareil judiciaire et/ou politique permette de mettre à jours des dysfonctionnement de l’Etat. A première vue, ça peut paraître éthiquement condamnable, car le secret de l’instruction est violé, mais en réalité, la circulation de l’information est le principal chemin vers la révélation de scandales et donc vers une plus grande maturité de la démocratie.

B : C’est un fait nouveau que les services secrets reconnaissent publiquement ce genre de pratique ?

 

 

 

http://www.bakchich.info/Affaire-Woerth-la-survivance-d-une,11848.html

Interview| mardi, 14 septembre 2010 | par Simon Piel

 

Publié dans Sarkozy & scandales

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