A Montpellier, Ségolène Royal plaide pour le "dépassement du PS"

Publié le par desirsdavenirparis5

AFP/PASCAL GUYOT
A Montpellier, samedi 19 septembre, Ségolène Royal a raillé le "microcosme parisien" qui ne supporte pas sa "liberté de ton".
"A nous d'agir et de donner envie d'agir autour de nous." Délaissée par nombre de ses soutiens, critiquée jusque dans les rangs socialistes, Ségolène Royal a donné le coup d'envoi de sa contre-offensive, samedi 19 septembre à Montepellier, lors de sa "Fête de la fraternité".

Premier objectif de l'événement, organisé avec moins de pompe que la première édition, l'année dernière au Zénith de Paris : remobiliser ses partisans et donner un cap à ses troupes. Ce cap, l'ancienne candidate à la présidentielle l'a fixé en appelant à la formation d'un "mouvement puissant et accueillant que le pays attend".

"Oui, tous ensemble, nous accompagnerons le dépassement du Parti socialiste. Nous créerons ce mouvement puissant et accueillant que le pays attend", a lancé Mme Royal aux quelque 3 000 personnes – selon la maire de Montpellier, Hélène Mandroux – venues l'écouter. La présidente de la région Poitou-Charentes a invoqué le rassemblement des "salariés, jeunes de toutes origines et de tous horizons, syndicalistes, habitants des campagnes et des villes, intellectuels, acteurs engagés dans les associations".

"LEURS CODES, LEURS COMPROMISSIONS"

Revenant sur ses difficultés au sein de l'appareil socialiste et les critiques dont elle fait l'objet, Ségolène Royal a raillé le "microcosme parisien" qui ne supporte pas sa "liberté de ton" et son refus de s'assujetir "à leurs codes, à leurs compromissions". "Comme si quelques notables de la politique, en attente de jours meilleurs et allant faire leur marché ailleurs, comptaient davantage que vous tous", a-t-elle lancé.

Accueillie aux cris de "Ségolène présidente", la responsable socialiste a montré qu'elle entendait bien rester en course pour la présidentielle de 2012 et comptait sur le soutien de la base militante et de l'opinion. "Je ne me sens pas seule (...) Je crois à la force citoyenne et ce qui compte, c'est la constance et le chemin dans lequel nous avançons", a-t-elle affirmé. "Vous, ici, vous êtes heureux, vous êtes la France qu'on aime".

Fustigeant la "connivence" dans les milieux bancaires et saluant la "France métissée", Ségolène Royal a décoché quelques flèches à Nicolas Sarkozy, assurant qu'on ne peut pas "ouvrir à gauche et gouverner à droite". Elle a appelé le chef de l'Etat à "accorder un peu ses belles déclarations d'intention à des décisions politiques réelles", notamment au prochain G20 de Pittsburgh, dont "l'agenda est si mince".-

Publié dans Ségolène Royal

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