Wikileaks comme signe du déclin de l'empire américain
La guerre froide n'est pas terminée, estime Jean-Pierre Alliot qui revient sur l'affaire Wikileaks. Celle-ci marque selon lui le retour à la Real Politik. Elle remet à leur place les discours officiels, «sirupeux à force de mensongers appels aux amitiés entre les États».·
La guerre froide n’est pas terminée : les chefs de l’armée russe n’ont aucune confiance dans ceux de l’armée américaine ! Le document qui révèle cette appréciation sidérante de nouveauté fait partie d’un ensemble d’un quart de million de câbles diplomatiques américains arrivés dans les serveurs d’un site australien, Wikileaks.
Fin novembre, cinq des quotidiens les plus réputés de la planète ont commencé à publier cette manne pour en fair«e un feuilleton sensationnel. Un de ces câbles, qui devait être couvert par un secret défense très absolu, nous apprend que, en 2009, les relations militaires entre les deux puissances sont rendues difficiles par le manque de transparence et de réciprocité des Russes ».