Retraites : Sarko n'a pas gagné, Aubry non plus (3/3)****

Publié le par desirsdavenirparis5

 

Si le gouvernement ne peut se vanter d'une victoire écrasante sur le mouvement social contre la réforme des retraites, la Démocratie connaît elle aussi des déboires liés à cette période mouvementée. Pour Jacques Sapir, le pouvoir y aurait perdu une part importante de sa légitimité, au point que l'économiste s'interroge sur la nécesité de l'avènement d'un « pouvoir d'exception ».
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L’une des leçons les plus claires que l’on puisse tirer du mouvement social de ces dernières semaines est qu’il a bénéficié d’une très forte légitimité, chose qui va de pair avec le discrédit qui frappe une bonne partie des élites politiques. Le gouvernement et le président ont voulu opposer à cela la légitimité qu’ils tirent de l’élection. Le conflit de légitimité ne saurait pourtant exister que dans la tête de quelques-uns. Il relève en fait de l’ignorance dans laquelle se trouvent nombre de commentateurs.

L’élection ne garantit pas en effet la légitimité pour la totalité du mandat, ainsi que le prétendent tant les porte-paroles du gouvernement que ceux du président. Ceci revient à oublier, ou à ignorer, la différence qui existe entre le « Tyrannus absque titulo » et le « Tyrannus ab exertitio ».....

 

Jacques Sapir - Economiste | Jeudi 4 Novembre 2010

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