PS : état des lieux

Publié le par desirsdavenirparis5

Intrigues et chuchotements, au parti socialiste. «L'après-DSK» étant acté, les socialistes se posent à nouveau la question du leadership, à un mois et demi du dépôt des candidatures à la primaire, dont le vote aura lieu en octobre. Alors que le projet socialiste continue au gré des réunions locales de faire l'unanimité (il a été adopté jeudi soir par 95% des 74.500 votants) avant son adoption définitive le 28 mai prochain, le retrait de la course de Dominique Strauss-Kahn rebat les cartes. Mediapart mène l'enquête et, après une semaine de conversations avec des responsables de diverses sensibilités, le plus souvent sous le sceau de l'anonymat, dresse l'état des lieux d'un parti chamboulé en quête d'un candidat.

 

  • Le cas Aubry

Pour la première secrétaire, il s'agit avant tout de continuer à asseoir sa légitimité de chef de parti, en menant à bout le projet du PS. «Elle est consciente de sa responsabilité», assure l'un de ses conseillers, déclarant faire «comme si elle y allait» mais reconnaissant ne pas connaître encore la décision de sa championne. «Dans ses discussions avec Dominique, elle avançait aussi ses arguments, poursuit-il. Certes, elle était loin derrière lui dans les sondages, mais elle avait plus de capacité à rassembler la gauche et unifier le parti.»

Beaucoup poussent dans l'entourage d'Aubry pour que celle-ci se déclare candidate lors de son discours de clôture à la convention nationale sur le projet. Et faire ainsi ce que n'avait pas osé faire François Hollande au moment de conclure le congrès du Mans en 2005: s'imposer aux cadres de son parti, forte d'une synthèse réussie. «Ça pourrait s'envisager, surtout si Hollande sèche la réunion en voulant continuer sa posture de contournement du parti», juge-t-on dans son entourage. D'autres au PS font remarquer que l'agenda médiatique du dimanche 29 mai est bien chargé, donc propice à une annonce. Mais en tout état de cause, «si le rassemblement doit prendre plus de temps, l'annonce se fera plus tard», explique-t-on.

Pour l'heure, les discussions de coulisses vont bon train autour de Martine Aubry, avec un objectif: tenter de réunir derrière elle un maximum de soutiens. «Qui dit contexte politique différent implique une ouverture plus large que celle envisagée», prophétise un député. 

 

  • Qui rallie qui?.............

Stéphane Alliès

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