Politique du logement : décalage entre discours et réalité

Publié le par desirsdavenirparis5


31 ASSOCIATIONS DEMANDENT DES COMPTES AU GOUVERNEMENT

Un collectif de 31 associations, dont la Fondation Abbé-Pierre, Emmaüs et France Terre d'Asile, a demandé mercredi au gouvernement de relancer la politique du logement en faveur des sans-abri et des mal-logés, dénonçant le «décalage» entre discours officiels et réalité.

Les associations «tiennent à alerter le gouvernement sur un certain nombre de sujets d'inquiétude qui leur font craindre aujourd'hui l'échec de la Refondation en cours» du dispositif d'hébergement et d'accès au logement, écrivent-elles dans une note adressée au Premier ministre François Fillon, au ministre de l'Environnement Jean-Louis Borloo et à son secrétaire d'Etat au Logement Benoist Apparu.

Le gouvernement a lancé en 2008 un vaste chantier national chargé de renforcer dans les cinq ans l'effort de la nation dans ce secteur. Or, selon ces associations, «le décalage est aujourd'hui insupportable entre les ambitions lancées début 2008 et la frilosité, voire l'inertie et le repli observés dans certains services de l'Etat».

Ce «Collectif des associations unies pour une nouvelle politique publique du logement des personnes sans abri mal logées» exige que ce «chantier de la Refondation soit publiquement replacé au rang de priorité nationale», écrit-il dans cette note.

Pour un «engagement ferme» du gouvernement

«Les associations demandent un engagement très ferme du Premier ministre», a lancé Pierre Henry, directeur général de France Terre d'Asile, lors d'une conférence de presse. Elles exigent notamment la continuité de l'accueil inconditionnel pour toutes les personnes en situation de précarité. Pour «mieux prévenir la mise à la rue», elles réclament des «mesures concrètes et efficientes pour les personnes les plus fragiles».

La proportion de personnes à la rue souffrant de troubles psychiques est d'au moins 30% et le phénomène s'est accentué avec la fermeture de 10.000 lits d'hôpitaux au cours des dernières décennies, précisent-t-elles.

Refusant toute «réforme au rabais», le collectif exige «le maintien des budgets pour 2010 au minimum à hauteur des crédits consommés en 2009», estimant que «d'importantes réductions budgétaires remettent en cause l'objectif affiché par le gouvernement» résumé dans son son slogan «le logement d'abord».

«Ce qu'on présente, c'est un élément de consensus. Mais on peut aussi faire émerger d'autres formes d'intervention si on n'est pas entendus», a prévenu Pierre Henry.

(Source AFP)

Publié dans Exclusion-pauvreté

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