Mon contrôleur RATP :"merci pour votre merci"
Il est 21 heures, jeudi 11 novembre. Au détour de la correspondance à Odéon, entre la ligne 4 et la ligne 10, sept contrôleurs RATP. Avec mon ticket tarif réduit, mais sans ma carte de réduction, je ne vais pas pouvoir échapper à l'amende de 25 euros -50 euros si je la paye le lendemain.
Le contrôleur qui vient vers moi est courtois. Je règle, il me rend mon ticket de Carte bleue. Je tente un :
« Je ne devrais pas vous remercier de me faire payer, mais merci, sachant que vous devez vous faire menacer voire insulter à longueur de journée. »
En effet, deux de ses collègues, à nos côtés, se font prendre à partie. Le premier est traité de « connard », la seconde, petite, manque de se faire frapper. Il me répond alors :
« Merci pour votre merci. C'est pas souvent qu'on entend ce mot dans les couloirs du métro. »
L'étudiant en sociologie que je suis -université Dauphine, Paris-, se dit que ce début de dialogue pourrait être poursuivi pour mieux connaître cette profession, sur laquelle, comme nombre d'entre nous, j'ai foule de préjugés - « prénotions » dirait Durkheim. Discussion.
César Armand : C'est courant ces agressions ?....
Sur cette touche très personnelle, je dois m'éclipser. Je le remercie d'avoir répondu à mes questions. Il me tend la main. J'hésite. Je la lui sers. Allez sans rancune monsieur le gendarme souterrain.