Libye : après la guerre, les affaires
Derrière l’entente affichée par les participants à la conférence de Paris sur la “Libye nouvelle” se cache la guerre souterraine que la France, l’Italie et le Royaume-Uni ont déjà entamée pour l’exploitation des ressources du pays, ainsi que le racontent les journaux français, italiens et britanniques.
Six mois après le début des hostilités contre le régime de Mouammar Kadhafi, Nicolas Sarkozy et David Cameron ont convié à Paris les représentants d’une soixantaine de pays et d’ONG, ainsi que ceux du Conseil national de transition libyen, afin de marquer la fin des opérations militaires et d’esquisser la transition politique et la reconstruction de la "Libye nouvelle". En toile de fond, les convoitises sur la manne pétrolière libyenne.
Libération parle d’une "épreuve victorieuse du feu en Libye, qui remet la France en selle et en phase avec un nouveau monde arabe", et d’un "Blitzkrieg diplomatique doublé d’un audacieux pari militaire". Un pari dont "les entreprises pétrolières françaises pourraient largement profiter", écrit-il. "C’est en tout cas ce qui est écrit noir sur blanc dans un document que Libération s’est procuré. Texte signé par le Conseil national de transition (CNT), autorité de transition créée par les rebelles libyens. Certes, il était de notoriété publique que les pays les plus engagés auprès des insurgés seraient les mieux considérés par le CNT le jour venu, notamment en nombre de contrats pétroliers sonnants et trébuchants. Mais ce document montre clairement que des engagements chiffrés ont été donnés il y a déjà plusieurs mois".........