L'indépendance de la justice aura fait de grands progrès sous Sarkozy
Les magistrats, revendiquant de dire le droit, sont en train de se libérer de la soumission à l'exécutif. Tout le contraire de ce que recherche obstinément Nicolas Sarkozy.
Ce président introuvable, sous la Ve République –pour ne pas remonter jusqu’à la Révolution française– qui permettrait enfin au système judiciaire d’exercer sa mission en pleine indépendance, sans rapport de soumission au pouvoir exécutif sera-t-il Nicolas Sarkozy?
Précisons, toutefois: si une telle éventualité devait survenir, ce serait malgré Nicolas Sarkozy. Contre son gré. A la faveur, même, d’une révolte du corps judiciaire au complet contre sa tutelle, comme celle qui enfle, ces derniers mois, et qu’a encore illustrée, vendredi 7 janvier, le procureur général près la Cour de cassation, Jean Louis Nadal, http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Louis_Nadalquand il a réclamé que soit enfin coupé «tout lien entre l’échelon politique et le parquet pour ce qui concerne les nominations». En fait, le chef de l’Etat laisserait son nom dans l’histoire de la justice en France parce que le sort se montrerait ironique au point de produire, sous son quinquennat, un résultat exactement contraire au but que lui-même recherche, si obstinément.
Philippe Boggio