Indignez-vous contre Stéphane Hessel !

Publié le par desirsdavenirparis5

Monsieur le Président de la République,
A l’occasion de la sortie du livre - je devrais dire du torchon - de M. Stéphane Hessel, indignez-vous ! je viens de découvrir avec horreur que le Général de Gaulle était vraisemblablement un anti sarkozyste de la pire espèce.

 

Je soutiens la clairvoyante politique que vous menez pour faire sortir la France de l'ornière de ses rigidités gauchistes en traquant sans merci les immigrés illégaux, les privilégiés, les fonctionnaires et en incitant les forces vives de la nation à abandonner la pensée unique pour reprendre enfin le vertueux chemin du travail, désormais protégées par le bouclier fiscal.

Or, que n'ai-je pas découvert en consultant le programme du Conseil National de la Résistance, lui-même dirigé par le Général de Gaulle ?

 

Vous ne le croiriez pas, Monsieur le Président : ce livre est un brulôt d'assistanat socialo-communiste ; les "braves" et les "justes" qui se battirent pour libérer la France du joug nazi sont en fait de dangereux bolcheviks fanatiques qui professent une politique honteuse et contraire à celle que vous menez en ce moment même avec votre gouvernement. Vos conseillers ont sans doute oublié de vous en avertir.

Pire encore, en 2004, sous Chirac, à l'occasion du 60ème anniversaire de l'établissement de ce mortifère programme anti réaliste, ces quelques cacochymes trublions survivants - dont le susnommé Hessel - avaient même lancé un appel solennel à l'insurrection ! Et le voici qui recommence !

Leurs idées immorales font frémir, j'ai surligné les plus révoltantes :

"Au moment où nous voyons remis en cause le socle des conquêtes sociales de la Libération (...) nous appelons d’abord les éducateurs, les mouvements sociaux, les collectivités publiques, les créateurs, les citoyens, les exploités, les humiliés, (...) à transmettre l'héritage de la Résistance (...) :

Ces billevesées trotskystes ? Alors là, certainement pas !

(...) Sécurité sociale et retraites généralisées, contrôle des « féodalités économiques (...)

Vous voyez, Monsieur le Président, il ne peuvent pas s'en prendre à vous alors ils s'en prennent à vos amis ! les lâches !

(...), la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l’égard de l’État, des puissances d’argent et des influences étrangères (...)
Non, les journalistes, comme vous l'avez déclaré si justement : "il faut les piétiner"... et j'ajoute : avec des chaussures de ski.

(...) Comment peut-il manquer aujourd’hui de l’argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes sociales, alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la Libération, période où l’Europe était ruinée ? (...)

Parce que les caisses sont vides ! On n'arrête pourtant pas de leur répéter mais eux, ils ne pensent qu'à gaspiller.

(...) Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l’ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l’actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie (...)

Qu'est-ce qu'ils ont tous contre les marchés ? (moi, j'y vais tous les dimanche matin).

(...) Nous appelons ensuite les mouvements, partis, associations, institutions et syndicats héritiers de la Résistance à dépasser les enjeux sectoriels, et à se consacrer en priorité aux causes politiques des injustices et des conflits sociaux, et non plus seulement à leurs conséquences (...)

Vous allez voir qu'ils vont recommencer leurs grèves d'otages si ça continue !

(...) Nous appelons enfin les enfants, les jeunes, les parents, les anciens et les grands-parents, les éducateurs, les autorités publiques, à une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation marchande, le mépris des plus faibles et de la culture, l’amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous. (...)

Voyez : Ils n'aiment ni la télé ni la compétition entre eux : des bobos communistes, je vous dis !

(...) Nous n’acceptons pas que les principaux médias soient désormais contrôlés par des intérêts privés, contrairement au programme du Conseil national de la Résistance et aux ordonnances sur la presse de 1944." (...)

Qu'est-ce qu'ils veulent qu'on fasse ? il faut bien qu'on la contrôle sinon elle serait contre nous !

Et regardez bien les signataires, M. le Président : que de la racaille ! : Lucie Aubrac [1], Raymond Aubrac [2], Henri Bartoli [3], Daniel Cordier [4], Philippe Dechartre [5], Georges Guingouin [6], Stéphane Hessel [7], Maurice Kriegel-Valrimont [8], Lise London [9], Georges Séguy [10], Germaine Tillion, Jean-Pierre Vernant [11], Maurice Voutey [12]

C'est tout le contraire de la courageuse politique de rupture que vous menez en accord avec les organisations patronales, Monsieur le Président et cela n'est guère étonnant puisque, lors du vote de ce programme en 44, ces organisations n'avaient même pas été consultées, sous le fallacieux prétexte de collaboration avec l'ennemi. Je vous enjoins donc à ne plus célébrer l'appel du 18 juin et à vous méfier de ce sulfureux général de Gaulle et de ces cochons du C.N.R.qui votèrent à l'unanimité la mise en place de l'abomination que vous démantelez aujourd'hui avec tant d'à-propos.

Vous qui avez déclaré vouloir solder l'héritage de mai 68, il serait sans doute temps de solder prioritairement celui de la Résistance.
En attendant, veuillez recevoir mes républicaines salutations.
Vive la France. Vive vous !

Eric la Blanche 

/www.agoravox.fr/culture-loisirs/parodie/article/indignez-vous-contre-stephane-86273

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