Ils se battent !
Ils se battent ! Plusieurs milliers d’infirmiers anesthésistes
ont, hier, bloqué la place de l’Étoile, à Paris.
En deux semaines, après la gare Montparnasse, du jamais
vu dans le monde infirmier .
Entre 1 500, selon la police et 5 000, selon la CGT, infirmiers
anesthésistes ont manifesté mardi 8 Juin à Paris dans le cadre d’une
journée de grève nationale pour réclamer notamment la reconnaissance
de leurs compétences et au niveau master (bac+5) de leur spécialité.
Rejoints par des infirmiers de bloc opératoire, les infirmiers
anesthésistes, venus de toute la France et vêtus de leurs tenues de bloc
(blouses bleues, chapeaux et masques), ont bloqué la place de l’Etoile et
ont tourné autour de l’arc de Triomphe avant de rejoindre le ministère de
la Santé, à l’appel de Sud, de la CGT et des collectifs organisés dans les
hôpitaux.
Alors qu’une délégation de manifestants a été reçue au ministère,
l’atmosphère s’est tendue avec les forces de l’ordre, qui ont procédé à
des tirs de gaz lacrymogène. Quatre interpellations ont été effectuées,
selon la police.
« Aucune de nos revendications n’a été entendue et nous appelons
à la reconduction du mouvement et à cesser les actes dans les
blocs opératoires », a déclaré à l’AFP Sylvie Breuil, de l’UFMICT-CGT.
Ce mouvement de protestation dure depuis le mois de mars. Lors de
leur dernière journée de mobilisation, le 18 mai, les infirmiers
anesthésistes avaient bloqué, on s’en souvient, pendant plusieurs
heures les voies de la gare Montparnasse.
De son côté, le syndicat national des infirmiers anesthésistes
(SNIA) n’avait pas appelé à participer à la manifestation de ce jour. « Le
temps est aujourd’hui au dialogue et à la concertation », commente
sa présidente Marie Ange Saget, qui tient à préciser que de nouvelles.
Ces manifestations spectaculaires venant d’un monde infirmier qui
n’en peut plus témoignent des menaces qui pèsent sur les soignants et
leurs patients. La démolition de nos services de santé se poursuit. Il est
temps que cela s’arrête.
J. Canet (source Le Quotidien du médecin)