Dette publique : spéculation or not spéculation ?
Un petit complément à mon article de samedi sur le jeu des banques et autres institutions financières de la zone euro.
Il faut bien voir qu’une partie d’entre elles n’a pas d’autre choix que de vendre les obligations de certains pays et qu’il ne s’agit aucunement de spéculation. En effet, les règles prudentielles les obligent à avoir en portefeuille, en fonds propres, des emprunts d’État très bien notés afin qu’elles disposent d’un matelas solide. Le problème est que, lorsque les agences de notation (les trois principales sont anglo-saxonnes et deux d’entre elles sont possédées par des fonds d’investissement américains qui sont aussi actionnaires de banques d’affaires comme Goldman Sachs) dégradent la note souveraine d’un pays, ces institutions sont obligées de vendre, ce qui n’a strictement aucun sens dès lors qu’il s’agit des obligations des pays de la zone euro.