Cinquante ans après, l’« agent orange » empoisonne le Vietnam

Publié le par desirsdavenirparis5

 

Le 18 juin dernier, une cérémonie a marqué le coup d’envoi de la décontamination de l’aéroport de Da Nang, proche du grand port en eau profonde du Vietnam. Selon le programme publié un an auparavant, 300 millions de dollars seront nécessaires pour remédier en dix ans dans l’ensemble du pays  [1] aux épandages de défoliants.

Pendant la guerre du Vietnam, d’août 1961 jusqu’en 1971, l’aviation américaine a arrosé le Sud afin de chasser de la jungle les combattants qui s’y abritaient et de stériliser les rizières, forçant les villageois à se regrouper dans les « hameaux stratégiques » et privant ainsi les maquisards de nourriture et d’aide [2]. Plus de 77 millions de litres de défoliants ont été déversés par avion (95 %), par hélicoptère, par bateau, par camion-citerne et par des pulvérisateurs portés à dos d’homme. Plus de 2,5 millions d’hectares ont été contaminés par ces défoliants, dont le plus connu est l’« agent orange ». Il contient de la dioxine, le poison le plus violent et le plus indestructible que l’on connaisse. C’est un désastre environnemental immense et une catastrophe humaine multiforme qui atteint aujourd’hui la quatrième génération de Vietnamiens, sur les plans sanitaire, économique et socioculturel. Le gouvernement américain et les firmes impliquées éludent leurs responsabilités. Une conspiration du silence a caché pendant des années la toxicité des défoliants employés.........

 

Marie-Hélène Lavallard est agrégée de philosophie. 

vendredi 9 septembre 2011, par Marie-Hélène Lavallard

Publié dans Asie

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