A Paris, les profs veulent «des élèves, pas des sardines»

Publié le par desirsdavenirparis5

 

Ils l'ont fait. Défiler nu. Enfin, à moitié nu, parce que devant des milliers de personnes (45.000 selon les syndicats, 8500 selon la police), dont des mineurs et des parents d'élèves... Après avoir posé en petite tenue dans un calendrier pour dénoncer le «dépouillement de l'école», une trentaine de profs a remis ça ce mardi, en tête du cortège parisien contre les suppressions de postes dans l'éducation. Torse nu pour les hommes, soutien-gorge pour les femmes, masque blanc pour tous, impact médiatique assuré.
 
Les «dépouillés», organisé en collectif, ont égréné une série de noms, professions, chacun ponctué d'un «dépouillé» tonitruant : «Sylvain G. , illustrateur, dépouillé !, Patrice M., étudiant, dépouillé !». «Ce ne sont pas seulement les enseignants, pas seulement des individus, mais tout un ensemble de métiers qui luttent», explique sous son masque Isabelle, prof dans l'académie de Créteil. «On n'est pas là pour faire de l'étalage ou de l'exhibitionnisme, ce qui est choquant c'est la réalité: l'école est nue».

Plus loin dans le cortège, c'est plutôt ambiance chemisettes et jupes sous le genou – sans forcer le cliché. Car, une fois n'est pas coutume, le privé s'est joint au public pour cette journée de grève. Public, privé, même slogan: «Zéro suppressions de postes en 2012». Après 16.000 nouvelles suppressions cette année, public et privé confondu, soit 66.000 au total depuis le début du quinquennat, «la coupe est pleine», résume Marie-Claude, remontée. Prof d'allemand dans un lycée privé parisien, elle n'avait pas manifesté en tant que prof depuis le mouvement pour la défense de l'enseignement privé en 1984 
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