Le disque rayé Partie 5 par Anne Junk
LA CHRONIQUE JUDICIAIRE D'ANNE JUNK
Mardi 24 Février 2009
La confrontation reprend.
Les prévenus dominés par le Président se serrent, petit troupeau devant l’estrade.
Le ballet des robes noires reprend. Président, les deux procureurs et la dizaine d’avocats des parties civiles et de la défense les harcèlent de questions.
Le chœur des petites mains : nous sommes montés , nous avons descendu les boîtes, les dossiers et c’est tout …..
Les vedettes chantent leurs parties solos.
M. Tibéri : jamais , jamais je n’ai fait quelque chose d’illégal.
Jamais, jamais je n’ai participé à cette fraude.
Jamais, jamais je n’ai constaté quoique ce soit.
Jamais, jamais je n’ai été averti.
Je n’ai jamais donné une instruction, ni de prés, ni de loin
Je n’ai jamais fait un faux.
Je n’allais jamais aux bureaux des élections.
C'est parole contre parole.
Madame Affret : je ne peux pas, je ne peux pas dénoncer ,
Je ne peux pas dire qui a ordonné.
Je ne peux pas parler à la place des autres.
Je vais m’arrêter là, je ne vais pas parler.
Je ne suis pas grand chose
M Nentien : avouez, avouez pour votre honneur. Jean Tibéri donnait et transmettait les instructions de la Mairie de Paris au sujet des radiations, comme en 1995, d’électeurs qui étaient morts ou avaient déménagé. Et, par derrière, il nous demandait de ne pas les appliquer.Ce n’est qu’à partir de 1997 (article du Canard) que je me suis opposé à ces pratiques (retrait des cartes des faux pour les acheminer vers les vraies adresses)
M Favre : En 1992, je n’avais jamais vu faire des radiations d’office. Monsieur Nentien m’a dit, il faut cibler les bureaux d’Henri IV, de la Sorbonne et de la Rue d’Ulm, car il y avait sûrement des électeurs qui ne voteraient pas pour Jean Tibéri. Monsieur Nentien m’a dit clairement que ce n’était pas sa propre initiative. Cette fraude ne date pas de deux ans avec plus de 7000 à 8000 cartes d’électeurs qui revenaient avec « inconnu à l’adresse indiquée ». Par exemple en 1994, 200 à 300 inscriptions sont arrivées dans mon bureau datées du 31 Décembre (date limite)
Madame Tibéri : je n’ai jamais eu entre les mains la quittance de loyer de Madame Ajar (nièce de Madame Affret à qui Madame Tibéri a pris sa quittance de loyer pour faire une carte). C’est faux , de toute façon il y a eu des instructions qui ont été faites sans quittance de loyer. .Je suis accablée. Pour attaquer Tibéri , on m’attaque-MOI. .En 1997 il faudrait que je sois folle pour aller au bureau des élections qui était sous un microscope électronique. Je voudrais vous dire :si les fonctionnaires m’écoutaient, c’est qu’ils sont bien bêtes. De toute façon, je ne pouvais pas y être puisque nous avions un diner tous les soirs.
Et la musique reprend :j’affirme que j’ai vu M Tibéri au bureau des élections.Il était là à la restitution des cartes renvoyées en Mairie. C’est faux, jamais, jamais, le gardien a noté l’heure de votre arrivée … C’est faux, c’est faux. Monsieur Tibéri a feuilleté les cartes.C’est faux, c’est faux.
Le soleil se couche sur Paris et Monsieur Suzuki impassible écoute le disque rayé.
Mardi 24 Février 2009
La confrontation reprend.
Les prévenus dominés par le Président se serrent, petit troupeau devant l’estrade.
Le ballet des robes noires reprend. Président, les deux procureurs et la dizaine d’avocats des parties civiles et de la défense les harcèlent de questions.
Le chœur des petites mains : nous sommes montés , nous avons descendu les boîtes, les dossiers et c’est tout …..
Les vedettes chantent leurs parties solos.
M. Tibéri : jamais , jamais je n’ai fait quelque chose d’illégal.
Jamais, jamais je n’ai participé à cette fraude.
Jamais, jamais je n’ai constaté quoique ce soit.
Jamais, jamais je n’ai été averti.
Je n’ai jamais donné une instruction, ni de prés, ni de loin
Je n’ai jamais fait un faux.
Je n’allais jamais aux bureaux des élections.
C'est parole contre parole.
Madame Affret : je ne peux pas, je ne peux pas dénoncer ,
Je ne peux pas dire qui a ordonné.
Je ne peux pas parler à la place des autres.
Je vais m’arrêter là, je ne vais pas parler.
Je ne suis pas grand chose
M Nentien : avouez, avouez pour votre honneur. Jean Tibéri donnait et transmettait les instructions de la Mairie de Paris au sujet des radiations, comme en 1995, d’électeurs qui étaient morts ou avaient déménagé. Et, par derrière, il nous demandait de ne pas les appliquer.Ce n’est qu’à partir de 1997 (article du Canard) que je me suis opposé à ces pratiques (retrait des cartes des faux pour les acheminer vers les vraies adresses)
M Favre : En 1992, je n’avais jamais vu faire des radiations d’office. Monsieur Nentien m’a dit, il faut cibler les bureaux d’Henri IV, de la Sorbonne et de la Rue d’Ulm, car il y avait sûrement des électeurs qui ne voteraient pas pour Jean Tibéri. Monsieur Nentien m’a dit clairement que ce n’était pas sa propre initiative. Cette fraude ne date pas de deux ans avec plus de 7000 à 8000 cartes d’électeurs qui revenaient avec « inconnu à l’adresse indiquée ». Par exemple en 1994, 200 à 300 inscriptions sont arrivées dans mon bureau datées du 31 Décembre (date limite)
Madame Tibéri : je n’ai jamais eu entre les mains la quittance de loyer de Madame Ajar (nièce de Madame Affret à qui Madame Tibéri a pris sa quittance de loyer pour faire une carte). C’est faux , de toute façon il y a eu des instructions qui ont été faites sans quittance de loyer. .Je suis accablée. Pour attaquer Tibéri , on m’attaque-MOI. .En 1997 il faudrait que je sois folle pour aller au bureau des élections qui était sous un microscope électronique. Je voudrais vous dire :si les fonctionnaires m’écoutaient, c’est qu’ils sont bien bêtes. De toute façon, je ne pouvais pas y être puisque nous avions un diner tous les soirs.
Et la musique reprend :j’affirme que j’ai vu M Tibéri au bureau des élections.Il était là à la restitution des cartes renvoyées en Mairie. C’est faux, jamais, jamais, le gardien a noté l’heure de votre arrivée … C’est faux, c’est faux. Monsieur Tibéri a feuilleté les cartes.C’est faux, c’est faux.
Le soleil se couche sur Paris et Monsieur Suzuki impassible écoute le disque rayé.